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La rhodiole est une plante grasse vivace de la famille des Crassulacées. Il en existe plus de 200 espèces dans le monde. Parmi ces différentes espèces, seule une vingtaine est utilisée en médecine traditionnelle asiatique.
Son nom scientifique est rhodiola rosea. Le terme « rhodiole » vient du grec « rhodios » qui signifie rose. Elle est réputée depuis plus de 1000 ans pour ses nombreuses vertus.
Cette plante se développe en touffes, près des berges et des ruisseaux. Bien qu’elle pousse lentement, elle peut atteindre jusqu’à 70 cm de hauteur.
Ses feuilles mesurent entre 1 et 4 cm et ont une forme plane, dentée et charnue.
Son inflorescence se développe en corymbe et dévoile de multiples fleurs aux pétales jaunes.
Le rhizome des rhodioles poussent aussi très lentement, de 1 à 2 cm par an seulement et a la particularité de dégager une odeur de rose en séchant ou en le découpant d’où son surnom de rhodiole rose.
C’est une plante aux fleurs dioïques. On retrouve donc des plants mâles et des plants femelles.
La rhodiole est originaire de Scandinavie. Elle pousse, en effet, dans les régions froides. On peut la trouver, à l’état sauvage, à plus de 4000 m d’altitude.
Elle est capable de résister à des températures très froides, jusqu’à -40°.
Aujourd’hui, la rhodiole se développe en Arctique, en Amérique du Nord, en Asie centrale mais aussi dans les régions montagneuses d’Europe.
En France, la rhodiole est présente dans les Alpes et dans les Pyrénées.
Beaucoup de surnoms ont été donnés à la rhodiole.
Parmi les plus connus, il y a : orpin rose, orpin odorant, rhodiola, racine d’or, racine dorée, racine arctique, rhodiole rose, ginseng de la toundra ou plus rarement racine de l’île de Rhodes.
La rhodiole est utilisée depuis plusieurs siècles dans la médecine traditionnelle russe et scandinave.
Les premières traces écrites sur la rhodiole date de l’an 77 dans l’herbier « De Materia Medica » de Dioscoride, médecin grec.
Chez le peuple Vikings, elle fut utilisée comme tonique. Ainsi, la rhodiole leur assurait force physique et endurance.
En Sibérie, il est encore d’usage d’offrir de la racine de rhodiole aux jeunes mariés pour leur assurer une descendance en bonne santé. Elle y est aussi le symbole de santé et de longévité, c’est pourquoi, elle est beaucoup consommée en infusion notamment. Il semblerait que ce peuple pouvait vivre plus de 100 ans grâce à cette plante.
Une légende raconte que le prince d’Ukraine, Danila Galitsky, devait sa puissance et sa vigueur sexuelle à la racine de rhodiole.
Les lapons et les inuits utilisaient également les feuilles comme stimulant. D’ailleurs, ces derniers consommaient régulièrement les tiges et les feuilles de la rhodiole. La saveur de celle-ci est plutôt acidulée.
Elles permettaient aussi de soigner les problèmes gastriques et intestinaux grâce aux décoctions de ses fleurs.
Les feuilles étaient aussi conservées pour les soins externes. Ainsi, elles pouvaient être utilisées en cataplasme pour soigner les coupures et les brûlures.
Les Tanainas d’Alaska s’en servaient aussi à usage ophtalmique sous forme de lotion.
Dans la médecine chinoise, il était courant d’utiliser la rhodiole comme stimulant physique mais aussi contre les refroidissements, la grippe et certaines autres infections. Il semblerait même que des expéditions étaient organisées par les empereurs chinois pour rechercher de la rhodiole.
La rhodiole est composée de divers principes actifs dont les principaux sont les suivants :
Les principes actifs de la rhodiole sont essentiellement concentrés dans ses rhizomes. C’est pourquoi, en phytothérapie, c’est la partie de l’arbre qui est la plus utilisée.
Sa composition nutritionnelle est assez riche puisqu’elle est constituée de 12 acides aminés, 20 vitamines et minéraux. D’ailleurs, il est bon de savoir qu’il n’y a pas que les racines de la rhodiole qui soit comestibles mais aussi les feuilles et les tiges.
Mais la rhodiole est surtout connue pour ses propriétés adaptogènes. Elle a, en effet, la capacité d’augmenter la résistance de l’organisme au stress dû aux situations émotionnelles difficiles ou à l’effort physique intense. Pourtant, ses propriétés n’ont commencé à être étudiées qu’en 1965 par les Russes et les Scandinaves. Ce n’est seulement qu’après les années 90 que l’Europe s’y intéresse à des fins médicinales.
La rhodiole est réputée pour avoir les propriétés médicinales suivantes :
La rhodiole peut donc être utile pour :
Par voie interne, la rhodiole peut être consommée en cure, à raison de :
Il est évidemment possible de la consommer de manière ponctuelle. La posologie usuelle est de 100 à 300 mg par jour en moyenne. Il faudra juste veiller à augmenter les doses pour garantir une efficacité plus rapide. Ce dernier conseil vaut également pour les sportifs.
Il convient de s’assurer que l’extrait contient 3% de rosavine et entre 0,8 et 1% de salidroside.
On retrouve la rhodiole sous diverses formes, elle peut ainsi être prise en :
La rhodiole doit être consommée à jeun ou avant les repas.
La rhodiole présente certains bienfaits dermatologiques. Elle est en effet, utilisée par certains laboratoires cosmétiques pour ses vertus antirides et anti-âge pour le visage notamment.
L’odeur de rose dégagée par les rhizomes est également utilisée en parfumerie.
L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé reconnait l’usage de la rhodiole en médecine traditionnelle européenne et d’outre-mer.
La rhodiole est contre-indiquée chez les bipolaires et déconseillée aux personnes souffrant de maladie rénale ou de cirrhose.
Cette contre-indication s’applique également auprès des femmes enceintes et allaitantes, par précaution.
En cas de surdosage, il est possible de ressentir de l’agitation ou de l’irritabilité et de présenter des troubles du sommeil. Il est même recommandé de ne pas en consommer du tout le soir pour éviter les insomnies.
La précaution est de mise si vous prenez déjà des stimulants (que ce soit sous forme de médicaments ou de plantes)
200 plantes qui guérissent, Carole Minker Larousse, 2015
Ma bible de la naturopathie, Thierry Morfin, Leduc.s éditions, 2017
https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=rhodiole_ps
Thèse du l’orpin rose (Rhodiola rosea) : De son utilisation traditionnelle vers un avenir thérapeutique par Nathalie Mougin
Monographie plante rhodiola rosea
Caractérisation d’extraits acqueux de Rhodiola rosea en vue d’une utilisation dans une boisson anti-stress de Biner Sonja
Rhodiola rosea Une ébauche de Monographie, Mémoire réalisé par Isabelle Guillaume
Rhodiola rosea, la racine d’or, Jardins de la Santé
Les conseils fournis dans cet article n’excluent pas un diagnostic ou un avis médical. L’utilisation des plantes n’est pas anodine pour votre santé. Si vous êtes enceinte, allaitante ou malade, veuillez consultez votre pharmacien ou votre médecin. Lisez attentivement les recommandations et les précautions. Les éditeurs et les auteurs ne peuvent êtres responsables d’une mauvaise utilisation des plantes.
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